24e régiment de tirailleurs sénégalais
J.O. du 28 novembre 1942 page 3941 LÉGION D'HONNEUR POUR COMMANDEUR (Pour prendre rang du 22 août 1942.)
GELORMINI (Paul), chef de bataillon au 24e régiment de tirailleurs sénégalais : officier supérieur d'un calme et d'une bravoure au-dessus de tout éloge, véritable entraîneur d'hommes, au brillant passé de guerre. Le 24 mai 1940, a magnifiquement entraîné son bataillon à l'assaut du village d'Aubigny, parfaitement défendu et dans lequel il s'est énergiquement maintenu pendant deux jours malgré les contre-attaques furieuses de l'adversaire. Ayant été contraint par le nombre de l'évacuer après un combat de rues acharné, au cours duquel il est resté le dernier face à l'adversaire, est reparti à l'attaque du même village le 28 mai, à la tête d'un bataillon rapidement reconstitué. Du 6 au 8 juin a couvert la retraite de la division, faisant face avec un mépris absolu du danger aux situations les plus délicates. Blessé le 5 juin et complètement encerclé, s'est dégagé dans la nuit suivante à la tète d'une poignée d'hommes qu'il a entraînés au cri de: « En avant! à la baïonnette! ». Ayant forcé trois lignes de résistance adverse, a défié pendant plus de 40 kilomètres les colonnes blindées adverses, attaquant au cours de sa progression deux automobiles adverses dont il a tué ou capturé les occupants : est parvenu le 11 juin à rentrer dans les lignes françaises.
J.O. du 27 février 1941 page 937 LÉGION ID'HONNEUR POUR CHEVALIER (Pour prendre rang du 12 octobre 1940.)
PECH (Fernand), sous-lieutenant au 1er bataillon du 24e régiment de tirailleurs sénégalais : officier d'élite, magnifique d'énergie, de courage et de sang-froid. Véritable entraîneur d'hommes auxquels il a su communiquer son allant et son mépris du danger. Complètement encerclé par un ennemi supérieur en nombre, a dans la nuit du 9 au 10 juin 1940, à la tête d'un détachement, forcé à la baïonnette trois lignes successives ennemies, puis a progressé pendant trente heures à travers une zone de 40 kilomètres de profondeur, contrôlée par les Allemands, et est rentré dans les lignes françaises dans la matinée du 11 juin.
Les citations de ces deux officiers sont complémentaires
Pour rappel, Le 8 juin le régiment amorça son repli, en arrière-garde de la 4e division d'infanterie coloniale dans le cadre de le retraite générale, qu'il remplit jusqu'à la destruction presque complète le 10 juin 1940. Entièrement isolé et débordé, victime de bombardement aériens, le régiment avait pratiquement cessé d'exister à cette date.
Cordialement Eric Abadie
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