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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : dim. févr. 25, 2018 9:55 am 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonjour,
Deux liens :
- le premier vers l'inventaire des archives municipales et communautaires d'Amiens : 4H4 ‐ SECONDE GUERRE MONDIALE
http://www.amiens.fr/fileadmin/user_upl ... ntaire.pdf ;

- le second vers les relevés de différents monuments aux morts, plaques, etc. dans la métropole amiènoise.
http://www.memorialgenweb.org/mobile/fr ... mm=Amiens&

A+


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : ven. mai 04, 2018 19:05 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonsoir,
Un autre lien vers la collection Mathias aux Archives départementales de la Somme (Je ne pense que la source ait déjà été citée, mais c'est toujours possible).
http://recherche.archives.somme.fr/ark: ... 6322iuhgfc

Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : ven. sept. 07, 2018 18:45 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonsoir,
Une rare vue des la rue des Otages pendant l'occupation au niveau du célèbre hôtel particulier BOUCTÔT-VAGNIEZ dont les Allemands ont pris possession. Auriez-vous des informations sur les Etats-Majors ou autres qui l'ont occupé ?
Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : dim. avr. 28, 2019 10:01 am 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Bonjour,
L'article de Dominique Duverlie consacré à "Amiens sous l'occupation allemande 1940-1944"
paru dans la Revue du Nord Année 1982 pp. 145-172 est disponible sur le net :
https://www.persee.fr/doc/rnord_0035-26 ... 4_252_3855
Cette étude sera reprise dans l'Histoire d'Amiens sous la direction de Ronald Hubscher, avec des préhistoriens ou historiens tels que J-L Cadoux, P. Desportes, D. Duverlie, Ch. Engrand, P. Oudart, M-L Pelus.

Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : dim. avr. 28, 2019 14:13 pm 
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J'en ai parlé jeudi dernier à mon groupe d'étudiants ! :)

_________________
Frédéric - co-administrateur du site et forum "Picardie 1939 - 1945"
Président association "Picardie 1939 - 1945"


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : lun. mai 11, 2020 15:25 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
Messages : 7043
Localisation : Somme
Amiens hiver 1940/1941. Le photographe allemand ne résiste pas au désir d'immortaliser cette vue pittoresque des bords de Somme. Une voiture militaire passe sur le pont Ducange. A droite, on devine une péniche amarrée au Port d'Amont avec le bâtiment du Club nautique au second plan. On a bien du mal à imaginer que l'heure est grave et que le monde est alors en guerre.

Cordialement
Eric ABADIE


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : lun. mai 11, 2020 18:23 pm 
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Inscription : jeu. sept. 27, 2007 23:35 pm
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Localisation : Berteaucourt-les-Thennes (80) / Vieux-Moulin (60)
Bonsoir

Heureusement que les troupes françaises n'avaient pas fait sauter ce pont. Nous n'avions pas encore vu de photo de ce secteur.

Merci


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : mer. mai 20, 2020 10:43 am 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
Seconde Guerre mondiale : retour sur la chute d'Amiens, il y a 80 ans
Le 19 mai 1940, l'armée allemande bombarde Amiens. Des dizaines de civils perdent la vie. Le lendemain, la ville tombait aux mains des Allemands. Notre journaliste Jean-Paul Delance revient sur cet épisode historique, avec les photos de sa collection personnelle.

https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 30266.html
et
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 32932.html


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : jeu. août 27, 2020 13:55 pm 
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Inscription : sam. oct. 24, 2009 10:38 am
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Localisation : Somme
J.O. du 22 novembre 1940 page 5775

Nous, Maréchal de France, chef de l'Etat français,
Vu l'article 3 du décret du 26 septembre 1939 ;
Vu le décret du 18 novembre 1939; Sur la proposition du ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur,
Décrétons :

Art. 1er. — Le conseil municipal de la commune d'Amiens (Somme) est suspendu jusqu'à la cessation des hostilités.

Art. 2. — II est institué dans la commune d'Amiens une délégation spéciale habilitée à prendre les mêmes décisions que le conseil municipal et ainsi composée :

Président.

M. Debouverie (Léon).

Membres.

: MM. Rosier (Camille), Rollin (Pierre), Dewas (Raymond), Perdu (Christian), Petit (Jacques), Herdebault (Jacques).

Art. 3. — Le ministre secrétaire d'Etat à l'intérieur est chargé de l'exécution du présent décret.

Fait à Vichy, le 16 novembre 1940


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : dim. août 30, 2020 20:44 pm 
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Localisation : Somme
J.O. du 22 juin 1944 page 1590
Juin 1944
Récompense pour acte de courage et de dévouement
SOMME
— M. Muller (Emile), conseiller à la cour d'appel d'Amiens : lors du bombardement d'Amiens, le 18 février 1944, a, pendant sept heures consécutives, au péril de sa vie et au prix d'efforts surhumains, arraché à une mort immédiate une personne ensevelie sous les décombres. A, par sa conduite héroïque, donné à ses concitoyens un magnifique exemple d'abnégation et de dévouement
— M. Muller (Bernard), étudiant en médecine à Amiens.


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : jeu. août 26, 2021 12:14 pm 
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Localisation : Somme
Requêtes concernant des civils et des militaires disparus pendant la période comprise entre le 3 septembre 1939 et le 25 juin 1940.

Amiens le 18 mai 1940

J.O. du 21 octobre 1944 page 1038
Une requête a été présentée au procureur de la République près le tribunal de Saint-Quentin, en vue de faire déclarer judiciairement l'absence d'Amédée MOUCHE, né le 7 février 1899 à Fresnoy-le-Grand, y domicilié, qui aurait disparu le 18 mai 1940 à Amiens.

Amiens le 19 mai 1940

J.O. du 20 janvier 1944 page 234
Une requête a été présentée au procureur de la République près le tribunal d'Amiens, en vue de faire déclarer judiciairement l'absence de Gervais-Léopold GORET, né le 11 décembre 1880 à Béhencourt (somme), domicilié 15 bis, rue Martin-Bleu-Dieu, à Amiens, disparu le 19 mai 1940 à Amiens à la suite d'un bombardement aérien.

J.O. du 23 août 1944 page 2107
Une requête a été présentée au procureur de la République près le tribunal de Saint-Quentin, en vue de faire déclarer judiciairement l'absence d'Angèle-Marie LANGLET, épouse TAINE, née le 24 septembre 1887 à Troisvilles (Nord), domiciliée à Fresnoy-le-Grand, disparue le 19 mai 1940 à Amiens.



======================

J.O. du 22 avril 1944 page 1138
Requêtes concernant des civils et des militaires disparus pendant la période en prise entre le 3 septembre 1939 et 25 juin 1940.
Une requête a été présentée au procureur la République près le tribunal d'Abbeville en vue de faire déclarer judiciairement l'absence de Georges-Benjamin RUHAUT, né le 13 juin 1884 à Amiens (Somme) domicilié rue de la Cavée, à Friville-Escarbotin, disparu le 7 juin 1940 à Neufchâtel-en-Bray, lors d'un bombardement aérien.



Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : mer. sept. 01, 2021 16:35 pm 
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Localisation : Somme
La Maison DEVRED

La maison Henri DEVRED (vêtements pour hommes, jeunes gens et garçonnets), possédait un imposant magasin de vente en façade rue des Trois-Cailloux et rue Robert-de-Luzarches.
Derrière, se trouvaient les ateliers qui occupaient 300 ouvriers et ouvrières, tandis que cinquante employés se tenaient en permanence au magasin.
C'est d'ailleurs, pour Amiens, la seule maison de cet ordre qui confectionnait et vendait le vêtement. Amiens est le siège social de la maison, qui possède des succursales dans les principales villes du Nord, de l'Est, de l'Ouest et du Centre et un autre atelier à Dijon. Les ateliers ont été complètement anéantis avec le matériel, les machines, les matières premières et les marchandises qu'ils contenaient. Du magasin, il ne reste que les murs.
Au point de vue régional, mentionnons que les magasins de Beauvais et de Gournay-en-Bray (Seine-Inférieure), * ont été également détruits.
Dès leur retour à Amiens, Mme Devred et M. Henri Devred, examinèrent avec leurs principaux collaborateurs, MM. Mafille, directeur général ; Jacob, directeur commercial ; Leleu, inspecteur général et Périlleux, chef de rayon, dans quelles conditions la maison pourrait retrouver son activité.
C'est ainsi que fut décidée la construction, au rez-de-chaussée de l'immeuble détruit, d'un assez vaste baraquement qui constituerait le magasin de vente.
Rapidement édifié et fort bien aménagé, - bien garni aussi, compte tenu des circonstances, - ce magasin où s'affère la plus grande partie du personnel, sous la direction de M. Jacob, à été ouvert samedi dernier. Mais pour l'instant, le public n'y est admis que quatre heures par jour. Il s'agit là, d'ailleurs, d'une mesure provisoire qui prendra fin avec la réorganisation progressive de la maison qui a installé ses bureaux boulevard du Mail et ses services de gros rue Lemerchier.
Un des chefs de service nous a dit que la réouverture du magasin d'Amiens n'avait été possible que parce les ateliers, que possède la maison Devred à Dijon, sont intacts. Ils ont donc pu pourvoir aux premiers besoins du magasin.
Quant à l'approvisionnement, il se sera très difficilement. Toutefois, deux bureaux d'achat ayant été créés à Paris et à Amiens - le second pour la recherche des tissus dans la région du Nord - la direction espère qu'avec ces mesures et en raison de l'importance de la firme, elle sera à même de se procurer les matières premières dont elle a besoin.
Il faudra alors reconstruire les ateliers pour donner du travail aux ouvriers, mais sur ce point, rien ne pourra être entrepris avant que soient connues les décisions relatives au plan d'alignement**.

Edition du 20 novembre 1940 du Progrès de la Somme

* Seine-Maritime actuelle
** Cet article évoque pour l'heure la future et probable architecture de la rue des-Trois-Cailloux qui, à cette date, est encore dans les cartons.


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : sam. déc. 18, 2021 20:44 pm 
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AU CIMETIERE DE LA MADELEINE

EXHUMATION ET REINHUMATION DES VICTIMES CIVILES ET MILITAIRES


Il vient d'être procédé, au cimetière de la Madeleine, à l'exhumation et à la réinhumation des corps des victimes enterrées dans un champ commun lors des événements tragiques de mai et juin derniers.
185 corps de civils et de militaires ont pu être identifiés. Les familles seront prévenues par les soins de la Préfecture, en ce qui concerne les victimes civiles et par les soins de l'administration centrale des anciens combattants, 37, rue de Bellechasse, Paris (VIIe), en ce qui concerne militaires.
141 corps sont susceptibles d'être reconnus par les familles à l'aide des objets ou vêtements trouvés sur les défunts.
Les procès-verbaux des exhumations et les successions recueillies sur les 141 corps précités sont rassemblés à l'Hôtel-de-Ville d'Amiens (bureau de l'Etat Civil) où les personnes intéressées pourront les consulter.

Le Progrès de la Somme, numéro 22295, 4 mars 1941


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : mer. janv. 12, 2022 22:44 pm 
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Localisation : Somme
MAI 1940

L’ÉVACUATION DES ARCHIVES DE LA MAIRIE D'AMIENS


Pour l'évacuation des archives de la Mairie, lors des événements de mai 1940, l'administration municipale avait réquisitionnée un camion de la Société Coopérative agricole de la région ouest d'Amiens, qui a transporté une partie des desdits documents d'abord d'Amiens à Brocourt, ensuite de Brocourt à Domfront puis à Brecey (Manche).
Un parcours de 1.480 kilomètres a été ainsi effectué par ce camion.

Le Progrès de la Somme, numéro 22447, 29 août 1941


Cordialement
Eric Abadie


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 Sujet du message : Re: Amiens 1940 1944
MessagePublié : jeu. janv. 27, 2022 11:07 am 
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Localisation : Somme
11 mai 1944

AMIENS A ETE BOMBARDE...

16 morts - 31 blessés

Dans l'après-midi de jeudi (11 mai 1944), l'aviation anglaise a bombardé deux quartiers d'Amiens, accumulant les deuils et les ruines.

Il était environ 14 h. 30 et depuis quelques instants plusieurs avions lourds passaient vers lesquels était attirée l'attention des gens qui les considérèrent sans danger - tant qu'ils ne sont pas délestés de leur cargaison - en se disant : ce n'est pas pour nous.
A ce moment surgirent à quelques centaines de mètres de hauteur plusieurs petits avions, de ceux qu'on commence à bien connaître, et qui, après une rapide évolution dans le ciel, piquèrent en trombe vers l'objectif choisi au milieu du tonnerre de la D.C.A. De suite, la curiosité passa à l'arrière plan et tout le monde gagna les maisons et les abris : déjà les bombes éclataient dans un infernal fracas, en même temps que s'élevaient des points de chute des nuages de poussière.
Telle est la description de ces quelques minutes que fait un de nos collaborateurs qui se trouvait dans le quartier Saint-Roch et qui vit se redresser, à moins de cent mètres de haut, les avions "libérateurs".
[...]
Le centre des points de chute est apparemment le pont de l'avenue du Général-Foy. Les maisons portant les numéros 91, 93, 95, 97, 99 du boulevard Guyencourt sont "soufflées" et désormais inhabitables. Il en est de même du café "A la Ville de Conty" et au "Chant des Oiseaux", à l'entrée de l'avenue et de plusieurs maisons de la rue de Lannoy d'où on a retiré plusieurs blessés. En face, des bâtiments de l'usine à gaz ont été également fortement endommagés.
Signalons encore que le Monument aux Morts a reçu de nombreux éclats de bombe.
Indépendamment des immeubles portant les numéros 52, 54 et 56 du boulevard Thiers, qui sont détruits, les maisons voisines ont fortement souffert de la chute des projectiles. Il en est de même de plusieurs habitations de la rue de la Demi-Lune, notamment les numéros 73, 75 et 77.
L'usine à gaz a également été touchée. On note une dizaine de points de chute et l'une des cuves a été endommagée, ce qui a provoqué la perte d'environ 8.000 mètres cubes de gaz.
Avenue Foy, rue Lescouvé, rue d'Elbeuf, de nombreux immeubles ont également été endommagés.

***=***=***=***=***=***

Dans l'autre quartier, celui de Noyon, les dégâts ont été moindres : une bombe est tombée rue de Castille dans le jardin de la Sainte Famille. Toutes les portes et fenêtres ont été abimées dans les environs, notamment rue Vascosan, rue Jules-Barni, rue Vulfran-Warmé.
L'usine Delaroière et Leclercq et le Centre médical de la S.N.C.F. rue Riolan ont également souffert du bombardement. Il en est de même des immeubles de la place Alphonse-Fiquet.
Vers minuit, un avion a laissé tomber deux tombes rue Saint-Geoffroy. La famille Cambier, qui habite cette artère et qu exploitait une importante pâtisserie rue des Trois-Cailloux, a été particulièrement éprouvée. M. Jacques Cambier, l'un des fils, âgé de 22 ans a été tué. M. Cambier Edmond, 62 ans, M. Michel [b]Cambier[/b], 22 ans, Mlle Marie-Thérèse Cambier et M. Victor Wable, 68 ans, ont été blessés.
Plusieurs immeubles de la rue ont été endommagés.

***=***=***=***=***=***

LES MORTS

Alfred Lefebvre, 31 ans, 13, rue Millevoye à Abbeville ; Gaston Noël ; Fernand Héricotte, 148, rue quai de la Somme, à Amiens ; Jules Florin, 46 ans, employé S.N.C.F., 16, rue Jules-Guesde à Roubaix ; Jean Moquet, négociant, avenue Foy, à Amiens ; Christiane Dantin, chemin des Carmiers, à Amiens ; Tierce, 43, rue de Vignacourt, à Amiens (homme) ; Léonie Wauthier, employée au Lycée de garçons ; Marie Choquart, 384, route de Paris, à Amiens ; René Paris, 19 ans, à Condé-Folie ; René Bloquet, à Condé-Folie ; Maurice Vincheneux, 24 ans, à Condé-Folie ; Thérèse Wasse, 46, boulevard Thiers ; Maurice Vermuse, demeurant à Abbeville, employé S.N.C.F. ; Emile Pigeon, 97, boulevard de Guyencourt ; Colette Remiotte, 16 ans, 37, rue Garnier.

LES BLESSES

Suzanne Becquerelle, 63, rue Croix-Saint-Firmin ; Renée Choquart, 16 ans, 384, route de Paris ; Adrienne Allart, 42, Boulevard Thiers ; Raymonde Mallet, 13, avenue du Général-Foy, (sortie) ; Mireille Huet, 47, rue Lucien-Fournier ; Blanche Coustenoble, avenue Foy ; Berthe Cordellier, 54, boulevard Thiers ; Irène Richer, 26 ans, 62, boulevard du Jardin-des-Plantes ; Marcel Coulombier, 36 ans, 40, rue Lucien-Fournier ; André Montigny, 41, rue Liénard-le-Secq ; François Vidal, 160, rue Jean-Jaurès ; Bieckens, de Sains-en-Amiénois.
M. Postel, 106, rue d'Elbeuf ; Etienne Machy, employé à la S.N.C.F., 58, route de Saveuse ; Andréa Verbrouck, 29 ans, 33, rue Jules-Ferry à Tourcoing et son fils André, âgé de 7 ans ; Michel Malpart, 31 ans, employé à la S.N.C.F., 47, rue Le Mongnier ; Albert Cordellier, 54, boulevard Thiers ; Hélène Bognier, 52, boulevard Thiers ; Mme Leroy, légèrement blessée ; Gisèle Christophe, épouse Bieckens, 28 ans, de Sains-en-Amiénois ; veuve Julia Lefebvre, 75, rue de la Demi-Lune ; Mme Héricotte, 50 ans, 148, quai de la Somme ; Marcelle Vasseur, 28 ans, 303, rue du faubourg-de-Hem ; Leroy ; Marest, 7, rue Jules-Barni ; Annie Allart, Charles Pruvost ; Fernand Lefebvre, 35 ans, 41, rue Allou ; Richard Leclercq, de Prouzel.

Le Progrès de la Somme, numéro 23275, 13 mai 1944

Pour une approche globale et détaillée de l'attaque de l'aviation américaine sur Amiens, ce 11 mai 1944, se référer à l'ouvrage qu'a consacré Jean-Pierre Ducellier dans la série "La guerre aérienne dans le Nord de la France" pour la période du 21 avril au 18 mai 1944, page 415 et suivantes (éditeur Paillart - Abbeville, 2011.
Répartis en 3 squadrons de 8 avions chacun, les 16 P-47 "Thunderbolt" du 405e Fighter Group de la 9e Air Force vont attaquer les gares d'Amiens - la gare du Nord (1 squadron) - et la gare Saint-Roch (1 squadron) larguant 30 bombes de 500 livres et 2 bombes de 250 livres.


Cordialement
Eric Abadie


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